PAR LA COUR
Avez-vous quelque chose à ajouter?
PAR M. ROBERT
Tout d'abord on aimerait dire que nous avons fait cadeau à
la Couronne de l'identification, parce que le témoignage
des gens qui ont été appelés à témoigner
aujourd'hui n'ont pas été très concluants. Monsieur
Lamarre a un témoignage qui est assez contradictoire et
monsieur Lamarre est la seule personne qui peut nous identifier.
Donc nous avons pris nous-mêmes la responsabilité
d'assumer nos gestes et non pas de jouer la partie sur l'identifiaction
parce que nous sommes effectivement des gens responsables de nos
gestes.
La première chose que je
voudrais dire c'est que Maître Bélanger fait référence
justement de voies de fait à usage de la force. Nous, c'est
sur ce point quon voudrait jouer parce que quand Maître
Bélanger, on dirait qu'en disant qu'on a fait le geste
et qu'on l'a fait sans le consentement on dirait que Maître
Bélanger ne se préoccupe pas de l'élément
de force. Nous, dans les jugements de la jurisprudence en dominimis
pour l'argument que nous vous présentons, ce sont des jugements
qui disent, par exemple, ici dans celui, le Jugement de Ross D.C.J.
ils disent:
<<Mere worth, however
violent, cannot constitute an assault. A mere touching will
not suffise, there must be some over act or gesture indicating
an intention to apply force to the person allegedly assaulted>>.
Je comprends qu'on nous dise qu'il
y a un certain usage de la force dans l'entartement parce qu'on
a un contact physique avec la personne. A ce niveau-là
la première chose, comme la Couronne le fait si bien remarquer,
l'intégrité physique de la personne est un principe
sacré, nous on se demande a ce moment-là pourquoi
l'Article de loi 43 du Code Criminel permet aux instituteurs et
aux parents d'utiliser une force nécessaire dans le cadre
de leurs fonctions. Si l' intégrité physique de
la personne... je ne prétends pas que nous sommes des instituteurs,
loin de là, mais si lintégrité physique
de la personne est un principe sacré pourquoi est-ce que
la loi à l'Article 43 permet que des enfants ou des étudiants
puissent être soumis à une certaine force par les
instituteurs ou parents. Donc on trouve qu'il y a un une contradiction
ici.
La deuxième chose, c'est
que la jurisprudence à laquelle Maître Bélanger
fait référence, comme vous avez pu le remarquer,
fait règle générale, appel a des cas d'agressions
sexuelles, et dans le cas d'un simple toucher, comme c'est un
toucher à connotation sexuelle je crois qu'on peut s'entendre
pour dire que dès qu'il y a, c'est ce qu'on a dit dans
la jurisprudence, dès qu'il y a une intention sexuelle
qui vient d'ailleurs, un simple toucher on peut condamner le geste
par l'intention, et c'est là qu'on revient à l'idée
de la force, c'est au niveau de l'intention. Et nous avons même,
dans la jurisprudence que nous avons soumis, plusieurs cas où
justement c'est plutôt la question de la force qui est soulevée
de dire comment définir l'usage de la force et et de voir
si les gens avaient vraiment une intention malveillante, ce qui
n'était vraiment pas notre cas à aucun moment.
Ensuite, on croit crue la raison
pour laquelle on plaide le deminimis, c'est que les humoristes
et les gens de spectacles un peu partout font de l'entartement
intentionnellement, et sans le consentement de la personne qui
est entartée. A ce moment-là, on croit qu'en condamnant
la tarte à la crème vous allez... il va y avoir
une obstruction du système de justice pour toutes sortes
de causes qui sont, somme toute, assez futiles. Nous croyons que
Monsieur Dion n'a été blessé que dans son
amour-propre, si Monsieur Dion cherche à avoir réparation,
nous croyons qu'il y a deux (2) possibilités, la première
c'est de nous poursuivre en dommages et intérêts,
ce qui serait logique, parce que nous considérons que nous
n'avons pas commis un acte criminel. La deuxième chose
qui serait logique de la part de Monsieur Dion, puisqu'il en a
le pouvoir et qu'il est ministre, pourquoi ne passe-t-il pas un
projet de loi pour spécifier vraiment que la tarte à
la crème est un acte criminel en tant que tel. Nous, notre
but ne s'appuit pas, notre défense ne s'appuie pas sur
l'humour, nous ne sommes pas en train de dire que notre but et
la raison qui excuse notre geste est le fait que le geste soit
drôle, mais qu'à aucun moment nos intentions ne sont
malveillantes. Nous n'avons, à aucun moment, l'intention
d'atteindre à l'intégrité physique de la
personne. Au niveau des témoignages on a vu Monsieur Dion
ne pas être capable de répondre à savoir s'
il avait eu mal ou pas, on sait que principalement il a eu mal
dans son amour-propre, dans son orgueil et non pas physiquement,
on sait que Monsieur Dion se contredit quelque peu en disant qu'il
n'a pas vu les individus qui sont arrivés mais qu'il savait
qu'ils étaient deux (2), le témoignage de Monsieur
Dion est assez contradictoire.
On voit que monsieur Lamarre, un
mois auparavant, monsieur Lamarre, qui est le seul qui peut nous
identifier, un mois auparavant, quand il a eu à négocier
avec nous, n'a en aucun cas ne nous a traité comme des
agresseurs, et même s'il ne s'agit que de ouï-dire
de savoir si nous avons un appui ou non la question pour nous
n'est pas savoir si notre cause est populaire ou pas. Ce n'est
pas de savoir si les gens aiment Stéphane Dion ou pas,
ce qu'on dit c'est qu'il y a des gens dans des positions très
respectables, très honorables, sont venus appuyer le geste
en disant que c'était un geste qui n'était pas un
geste de violence qui était un geste démocratique.
Donc, encore une fois, il y a plusieurs
jugements dont encore une fois celui qu'on vous a soumis dans
la cause d'André Arthur, où le Juge a spécifié
dans son jugement que les politiciens se doivent de par leurs
fonctions, d'être plus tolérants que les autres citoyens
envers la critique. Ce que nous disons c'est que nous n'avons
pas entarté Monsieur Dion pour être drôles,
nous avons entarté Monsieur Dion parce que nous considérons
que les voies démocratiques pour les simples citoyens comme
nous, qui n'avons pas de parti, qui n'avons pas les moyens de
créer un lobby et qui ne sont pas entendus, vous avez pu
constater que Monsieur Dion refuse de nous serrer la main, que
son attaché de presse refuse de nous serrer la nain, ces
gens n'ont que mépris à notre égard. Comment
pouvons-nous leur adresser la parole et leur faire comprendre
un désaccord, quand même Moisson Montréal
qui essaie de rejoindre Monsieur Dion depuis des mois, qui est
dans son propre comté ne reçoit même pas de
réponse de la part de Monsieur Dion.
Nous considérons donc que
nous avions en quelque sorte, c'était pour nous la seule
façon que nous voyions de pouvoir se faire entendre de
façon politique. La loi électorale a été
changée par le Parti Libéral, il faut maintenant
cinquante (50) candidats à mille dollars ($1,000.00) chacun
afin de pouvoir avoir un parti officiellement. Pour nous, c'est
hors de portée, pour la plupart des citoyens les tribunes
publiques ne sont pas accessibles, pour Monsieur Dion il ny
a aucun problème à avoir accès à toutes
ces tribunes publiques, pour nous, ce n'est pas le cas. Donc,
étant donné que nous sommes des pacifiques nous
sommes même allés au Salon de l'Armée il y
a deux (2) jours pour entarter un 'tank', parce que nous sommes
anti-militaristes, nous sommes contre toute forme de violence,
et pourtant l'armée est une violence que le gouvernement
finance et subventionne, donc nous, dans ce sens-là, nous
considérons que c'est Monsieur Dion, en quelque sorte qui
a permis un voies de fait ce matin-là et non pas nous,
que nous étions donc en légitime défense
de l'entarter et que nous avons pris les moyens les plus pacifiques
et les plus humoristiques pour agir et qu'en aucun moment notre
intention n'a été de blesser Monsieur Dion. Nous
avons même rencontré... nous avons demandé
à Monsieur Dion de le rencontrer par la suite, parce que
Monsieur Dion nous a souvent dit qu'on avait plusieurs façons
de faire entendre notre désaccord, et nous, comme on est
des gens honnêtes, Monsieur Dion, dans son témoignage,
dans son rapport à la police dit qu'il nous poursuit en
Cour pour notre propre bien afin que les choses ne tournent pas
mal à l'avenir et que nous, nous puissions manger peut-être
une râclée.
Alors nous on... excusez-moi, un
petit instant
c'est ça, à plusieurs reprises,
on a eu a negocier avec des gardes du corps, avec des policiers.
Je trouve dommage, nous n'avons pas interroger monsieur Lanteigne,
par exemple, mais quand nous sommes allés au poste de police
pour se faire identifier, les policiers qui étaient là-bas,
en aucun moment nous ont traité comme des criminels, et
pourtant que nous considérons que les policiers côtoient
quotidiennement des gens qui sont coupables de voies de fait,
et quand les policiers ont à négocier avec ces gens-là
ils n'ont pas du tout la même attitude qu'ils ont avec nous.
Nous avons parlé à plusieurs moments, à des
agents de filature de la S.Q. qui nous suivent, et nous avons
parlé avec eux afin justement de dire si nous étions
des agresseurs vous ne seriez pas en train de discuter comme ça
ainsi avec nous. Nous sommes des gens qui cherchons à nous
expliquer, comme je dis, nous avons fait cadeau de l'identification
à la Couronne parce que nous, nous sommes fiers de notre
geste, nous ne nions pas le fait que nous avons entarté
Monsieur Dion, nous croyons que nous avions une nécessité
à faire, et au niveau de la jurisprudence de voies de fait
je crois que les arguments de la Couronne reposent principalement
sur des abus sexuels, et nous, personnellement, ça n'a
vraiment rien à voir avec ça.
Dans la jurisprudence qu'on vous
dépose il y a plusieurs cas de gens qui ont plaidé
le de minimis avec une violence physique, un contact physique
qui était vraiment davantage qu'une tarte à la crème.
Dans plusieurs cas, des gens qui ont été employés
et qui avaient des preuves vidéo qui ont été
filmées, qui n'avaient pas nécessairement l'intention
ou pour des causes politiques ont été acquittées.
L'article de dominimis permet justement
l'élasticité au niveau de la loi, comme on disait,
parce qu'on est d'accord avec le principe de voies de fait, de
dire l'agression sexuelle est répréhensible, et
de dire, si j'arrive avec un morceau de deux par quatre (2 X 4)
et je vous donne un coup, c'est répréhensible,
nous comprenons absolument cet article, par contre nous croyons
qu'il est trop vaste et que la tarte à la crème
tombe, à ce moment-là dans un vide juridique, et
que en l'absence de quelque chose vraiment au niveau du Code criminel
cet article du Common Law qui date de 1818, le dominimis, devrait
s'appliquer. La Cour Suprême s'est penchée, la Juge
L'Heureux-Dubé s'est penchée sur le cas du dominimis
et elle a dit que éventuellement la Cour Suprême
allait se prononcer sur cette plaidoirie mais que pour l'instant
il est toujours extrêmement acceptable. Et vous verrez,
Monsieur le Juge, dans la jurisprudence que nous avons déposée
il y a des Juges qui ont fait une espèce de grille de questions,
de quelques questions pour savoir si l'usage de la force... parce
qu'il s'agit en fait de prouver hors de tout doute qu'il il y
a eu un usage de la force, et ça, personnellement, à
part de dire que oui, nous avons bel et bien entarté Monsieur
Dion, personne ici présent dans les témoins n'a
pu dire qu'il y avait eu usage de la force.
Dans certains des témoignages,
un témoignage que Claudie Bélanger, le procureur
de la Couronne n'a pas donné à la dernière
minute, qu'on a reçu cette semaine, il y avait une cliente
du Chic Resto Pop qui disait dans le témoignage que quand
nous sommes arrivés sur place elle croyait que c'était
la fête de quelqu'un parce que nous avions des nez de clowns.
Je crois que l'argument de Maître de dire, si je donne un
coup de poing à quelqu'un avec le sourire ça ne
fait pas de moi un humoriste, nous ne donnons pas des coups de
poing aux gens avec le sourire, ce n'est pas là le but
de notre argumentation, nous croyons que si quelqu'un donne un
coup de poing, automatiquement, il n'a pas le sourire. Si vous
voulez donner un coup de poing à quelqu'un, lui lancer
un verre d'eau, l'agresser, lui cracher au visage, vous êtes
animé d'une intention malveillante. Vous êtes
rempli d'animosité envers la personne. Et nous, personnellement,
nous sommes remplis damour pour Monsieur Dion, nous pensons
que Monsieur Dion s'égare quelque peu et qu'il tombe exactement
dans ce qu' il reproche à ses adversaires, c'est-à-dire
de s'occuper plus de question référendaire que s'occuper
des gens qui n'ont pas à manger.
PAR LA COUR
Je ne veux pas vous interrompre, mais est-ce une admission judiciaire?
PAR M. ROBERT
Une admission judiciaire?
PAR LA COUR
Oui, à l'effet que vous êtes rempli d'amour pour
Monsieur Dion?
PAR M. ROBERT
Mais, est-ce que je peux, sous serment, vous dire que nous sommes
remplis d'amour pour Monsieur Dion. Avec tous les préparatifs
PAR LA COUR
Je comprends j'ai compris le pourquoi de cette remarque-là,
je comprends...
PAR M. ROBERT
Ce que je veux dire c'est que notre geste... nous aimons Monsieur
Dion, la preuve, comme vous avez pu le constater nous cherchons
à lui serrer la main. Nous sommes allés le rencontrer
le 9 septembre au H.E.C., alors qu'il donnait une conférence,
et nous avons dit à Monsieur Dion... nous sommes, et ce
n'est pas peu dire, parce que Monsieur Dion, dans son témoignage
dit qu'il cherche à arrêter les entartements. Nous
avons dit à Monsieur Dion: "Nous sommes prêts
à renoncer à lancer des tartes si vous venez nous
parler et vous nous donner des façons concrètes
d'agir politiquement".
On lui a garanti limmunité
diplomatique, il y a même quelqu'un des entartistes qui
s'est approché du cordon de sécurité ce matin-là,
nous aurions la chance d'entarter à nouveau Monsieur Dion,
nous ne l'avons pas fait, nous lui avons plutôt remis une
invitation à venir discuter avec nous dehors, je sais que
c'est des ouï-dire, il y avait plusieurs témoins sur
place, et Monsieur Dion, à aucun moment, n'a voulu ouvrir
le dialogue avec nous. Donc, nous, ce qu'on cherche c'est d'ouvrir
un dialogue avec Monsieur Dion, qui, somme toute, est notre employé
puisque nous payons son salaire avec nos taxes. Donc nous aimerions
seulement que Monsieur Dion ne soit pas aussi indifférent
et de lui lancer une tarte à la crème est une façon
polie de lui dire: Monsieur Dion, d'après vos fonctions,
vous devez accepter la critique et vous devez être plus
tolérant que les autres citoyens. Donc là-dessus,
je crois que nous avons terminé notre Défense. Merci,
Votre Seigneurie.
PAR LA COUR
C'est vrai qu'il parle bien... avez-vous quelque chose à
ajouter Maître?
PAR LA POURSUITE
Non, Monsieur le Juge, peut-être juste au niveau technique,
il faudrait qu'on verse la preuve dans les dossiers pour s'assurer
que la preuve a été entendue dans les deux (2) dossiers.
PAR LA COUR
Oui, oui, il avait été convenu au début que
la preuve, dans un premier dossier est versée dans l'autre
dossier et vice versa, alors c'est la preuve complète dans
les deux (2) dossiers. Je pense que c'est clair de ce côté-là.
Alors dans les deux (2) dossiers, je vais prendre ça en
délibéré, je veux prendre connaissance de
la jurisprudence qui a été citée puis ne
gênez-vous pas, si jamais d'ici, je n'ai pas regardé
les dates là, mais on va essayer de trouver une date qui
pourrait convenir à tout le monde, puis gênez-vous
pas, si jamais vous pensez à autre chose, autant en Poursuite
qu'en Défense, d'autres jurisprudences ou autres arguments,
vous m'en ferez part. Alors en communiquant entre vous des
informations évidemment. Je suggère dans les premiers
jours de la semaine du 15 mai, ça peut être le 15,
le 16 ou le 17 mai, s'il y a une préférence, ça
irait pour moi, le 17 mai, qui est un mercredi.
PAR LA POURSUITE
Ça va en ce qui me concerne. Ça va.
PAR LA COUR
En principe, ça peut être vers la fin de l'avant-midi
pour jugement.
PAR LA POURSUITE
Est-ce que vous savez a quelle salle vous serez ?
PAR LA COUR
En principe, non, je ne sais pas à quelle salle, alors
mais je suis dans une salle, je suis assigné cette journée-là
dans une salle, je ne sais pas laquelle.
PAR M. ROBERT
Et ce sera à quelle heure le 17 mai.
PAR LA COUR
Mercredi le 17 mai. C'est ça.
PAR LA POURSUITE
Voulez-vous qu'on dise à onze heures trente?
PAR LA COUR
Oui. Onze heures trente (11h30), ça va. Alors je répète
mon nom pour que vous sachiez où me retrouver sur les rôles,
mon nom est Louis-Jacques Léger, alors je serai là
à ce moment-là et je rendrai ma décision
à cette date-là, ça va?
PAR M. ROBERT
Merci beaucoup, Monsieur le Juge.
PAR LA COUR
Je veux juste faire un commentaire, j'ai trouvé, j'ai bien
apprécié, écoutez-moi, ça fait vingt
et un (21) ans que j'entends des causes avec des personnes pas
représentées par avocat, je le dis parce que des
fois c'est avec des avocats que ce nest pas facile, puis
quand ce n'est pas d'avocat, ce nest pas aussi facile, c'est
évident que vous avez dit des choses, des choses ont été
dites qui nétaient pas évidemment dans la
légalité parfaite, vous avez argumenté en
apportant des faits qui n'avaient pas été mis en
preuve, mais ne vous en faites pas, je suis capable de faire la
part des choses, mais j'ai bien apprécié que autant
vous et vos amis qui sont ici, les gens qui sont ici ici, du professionnalisme
que vous avez déployé pour présenter votre
cause. Ça c'est très apprécié par
un Tribunal, je dois vous le dire, parce que je sais que ça
été médiatisé puis que ce n'était
pas facile pour personne et ni pour le Juge non plus, ce n'est
pas toujours facile l'administration de la justice, mais je vous
dis, j'ai bien aimé Maître Bélanger, puis
messieurs, la façon que vous avez présenté
ce procès-là. Alors je tenais a ce que ce soit dit.
Merci.
(JUGEMENT REPORTÉ AU 17
MAI 2000)
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