PREUVE
DE LA POURSUITE AU PROCES
En ce trente et unième
(31e) jour du mois de mars,
en l'an deux mille (2000), A COMPARU:
STÉPHANE DION
44 ans
Ministre, Gouvernement du
Canada
ASSERMENTÉ
INTERROGÉ PAR
Me CLAUDIE BÉLANGER
PROCUREUR DE LA POURSUITE
Q
Bonjour Monsieur Dion, alors je vais vous poser des questions,
puis je vous demande de vous adresser à la Cour par vos réponses
et suite à mes questions les accusés, messieurs
Foisy et Robert auront sûrement des questions a vous poser.
Alors le 7 mai 1999 au 1550 Joliette, il y a un événement
particulier qui s'est produit, Monsieur Dion, j'aimerais que
vous nous expliquiez de quoi il sagit
R
Bien, je visitais le Resto Pop pour voir comment on pourrait aider
cet organisme, et après en avoir discuté avec la
directrice j'ai voulu donner un coup de main aux gens qui servaient
le dessert et au moment où j'étais en train de servir
des desserts, j'ai reçu un premier coup, et puis, je crois
bien, un deuxième, et après j'ai eu une réaction
d'auto-défense, et après j'ai compris qu'est-ce
qui arrivait et je suis allé me faire nettoyer en me faisant
aider par les gens du Resto-Pop.
Q
Alors vous avez dit que vous avez reçu un coup et suite
à ça, un deuxième coup. J'aimerais que vous
nous décriviez là plus précisément,
si vous êtes capable, qu'est-ce qui s'est passé,
quand vous parlez de coup, comment ... qu'est-ce que vous avez
reçu?
R
J'ai reçu un coup au visage et suivi d'un deuxième,
ce qui a provoqué chez moi une intense réaction
d'auto-défense, et je crois bien avoir lancé mes
bras vers la gauche avec le sentiment que j'étais entouré
de gens, je ne savais pas combien, et quand j'ai compris de quoi
il en était, bien alors ...
Q
Qu'est-ce que vous avez compris?
R
Bien, que c'était de la crème, quand j'ai compris
que c'était de la crème.
Q
Alors, ce que vous nous dites c'est que vous avez réalisé,
après les deux (2) coups que c'était de la crème?
R
Oui.
Q
Pouvez-vous nous décrire où vous aviez de la crème,
qu'est-ce que ...
R
Bien j'en avais au visage, sur les lunettes et sur le veston.
Q
Vous nous avez parlé de ces deux (2) coups-là, j'aimerais
que vous nous donniez des détails relativement à
l'effet que ç'a eu sur vous, vous avez parlé de
votre geste d'auto-défense, mais quand vous recevez le
coup là, c'est quoi l'effet que ça fait sur vous,
c'est quoi la sensation que vous vivez?
R
Que tout se passe très vite, bien premièrement on
ne sait pas ce que cest et on ne sait pas combien il y a
de gens qui vous entourent et qu'est-ce qu'ils vous veulent. Tout
ce qu'on sait c'est qu'il y a une situation de danger et qu'il
faut réagir.
Q
Vous vous êtes senti comment après le premier coup,
c'était quoi ...
R
Menacé.
Q
Vous vous êtes senti menacé?
R
Oui.
Q
Est-ce que vous êtes en mesure de nous donner une description
des gens ou de la personne ou des personnes qui vous auraient
donné ces coups-là ou lancé ces tartes-là?
R
Aucunement, sauf que c'était deux (2) individus de sexe
masculin.
Q
Okay, est-ce que
R
En fait, un, je crois bien en avoir vu qu'un seul.
Q
Vous croyez en avoir vu un?
R
Oui.
Q
Est-ce que vous êtes en mesure de nous donner une description
ou si c'est
R
Non, en aucune façon.
Q
Okay, est-ce que, si je vous montre les deux (2) individus qui
sont ici est-ce que ce sont des gens que vous connaissez?
R
Non.
Q
Vous ne les connaissez pas.
PAR LA COUR
Juste pour fins d'enregistrement on indique les deux (2) accusés
qui sont devant moi les personnes qu'il ne connaît pas.
Parce quon n'a pas encore l'audio visuel dans les salles
d'audience alors il faut toujours essayer de préciser quand
les gens indiquent quelque chose, ce qu'ils indiquent exactement.
Allez-y.
PAR LA POURSUITE
Ça va, Monsieur le juge? Quest-ce que vous avez fait
après, vous dites que vous avez reçu un premier
coup, un deuxième coup, vous avez réalisé
que c'était de la crème, quest-ce que vous
avez fait fait après ça?
R
Bien, après ça, je suis parti avec les gens du Resto
Pop dans les cuisines pour me faire nettoyer
Q
Okay, alors vous navez pas été en contact
avec d'autres personnes que les employés du Resto Pop après
les deux (2) coups que vous avez reçus?
R
Non, je vous soumettrais qu'après il y a eu point de presse
avec quelques journalistes et jai surtout insisté,
je crois bien, dans le point de presse sur la situation de Resto
Pop et l'importance d'aider cet organisme.
Q
Okay. Je n'ai pas d'autres questions pour Monsieur Dion. Alors
les accusés vont vous poser des questions.
CONTRE-INTERROGÉ PAR
MONSIEUR PATRICK ROBERT
ACCUSÉ
Q
D'abord, j'aimerais
savoir, est-ce que c'est vous qui avez pris l'initiative personnellement
d'organiser l'événement au Chic Resto Pop, le jour
du 7 mai '99?
R
Je ne saurais pas le dire, je sais que c'était à
mon horaire ce matin-là et j'étais heureux d'y aller.
Q
Donc vous ne pouvez pas dire cet événement était
une initiative de qui ?
R
Non.
Q
Est-ce qu'il serait logique de dire que c'est une initiative de
votre attaché de presse, monsieur André Lamarre,
qui s'occupe de ce genre de détails?
R
Ça peut être lui ou quelqu'un d'autre de mon bureau,
mais ce nest pas inhabituel que de visiter ce genre dorganisme
et de voir comment le gouvernement peut les aider puisqu'ils remplissent
un rôle important dans la société.
Q
Est-ce que c'est exact de dire que vos fonctions au sein du gouvernement
sont celles de Ministre des Affaires Inter-gouvernementales, Président
du Conseil Privé et Député de Saint-Laurent,
Cartierville?
R
Tout à fait.
Q
Donc il est exact également de dire que vous ne vous trouviez
pas dans votre comté le jour du 7 mai 1999, au Chic Resto
Pop?
R
Non.
Q
Donc, dans quel but est-ce que vous êtes allé au
Chic Resto Pop, ce jour-là, Monsieur Dion?
R
Comme je l'ai dit, c'est dans nos fonctions que de visiter différents
organismes, que ce soit dans le monde des affaires ou sur le plan
social ou le plan culturel et de voir dans quelle mesure on peut
les aider.
Q
Donc vous vous préoccupez de la pauvreté, vous,
personnellement, Monsieur Dion?
R
Bien sûr.
Q
Bien sûr. Est-ce que vous pensez que servir du gâteau
aux démunis est une façon concrète de les
aider à se sortir de la pauvreté?
PAR LA POURSUITE
Monsieur le Juge, je vais m'objecter à cette ligne de contre-interrogatoire
puisque je considère que ce n'est pas pertinent au débat
là qui nous intéresse aujourd'hui ici à la
Cour Municipale. Je ne dis pas que c'est un débat qui n'intéresse
pas les accusés, mais je pense qu'on a un litige ici, vous
avez à décider s'il y a eu un voies de fait ou pas
et je ne pense pas que cette ligne de contre-interrogatoire-là
va vous éclairer.
PAR M. ROBERT
J'aimerais seulement faire valoir comme point que Monsieur Dion
dit s'intéresser de façon personnelle à la
pauvreté, nous aimerions soulever à la Cour, j'aurals
une dernière question qui va dans cet ordre-là
PAR LA COUR
Attendez, il y a une objection, je dois décider sur l'objection,
vous écoutez tous les deux (2) si vous avez quelque chose
à dire concernant l'objection de Maître Bélanger.
PAR M. ROBERT
Ce que nous voudrions établir c'est que Monsieur Dion n'était
pas dans son comté ce jour-là et donc, par conséquent,
qu'il se prêtait à une mise en scène plutôt
afin de redorer son image publique que dans un intérêt
vraiment d'aider les gens qui sont démunis.
PAR LA COUR
Cest fort possible que ce soit ça, en fait, le but
de son intervention, sa présence là, c'est un politicien,
si je comprends bien, alors mais ça n'a pas d'importance
en fait au niveau de l'accusation en soi. Alors ce n'est pas,
à mon avis, pertinent qu'on fasse un contre- interrogatoire
sur ce point-là sauf, si c'est pour, parce que dans un
contre-interrogatoire, on peut poser des question des fois pour
essayer de démontrer que la personne ne dit pas la vérité
sur les événements qui se sont produits, sur les
événements qui se sont produits à ce moment-là
pour attaquer sa crédibilité, mais on ne peut pas
faire un examen de sa vie au complet ou des pourquois il était
là, alors...
PAR M. ROBERT
Votre Seigneurie, ce nest pas notre but mais j'aimerais
seulement déposer à la Cour une lettre ouverte que
Moisson Montréal a envoyé dans les journaux pour
dire que Monsieur Dion, Moisson Montréal est dans le comté
de Monsieur Dion.
PAR LA COUR
Attendez un instant, on va juste écouter ce quil
dit quand même là.
PAR LA POURSUITE
Oui, mais je ne voudrais pas quil entre en preuve des informations,
je voudrais en avoir uen copie.
PAR LA COUR
Non, non, non, ce n'est pas fait encore.
PAR M. ROBERT
Il y a une copie pour vous, nous voudrions déposer une
copie pour la Couronne et une copie pour le Juge. Et dans cet
article, Moisson Montréal, qui est une banque alimentaire
qui se trouve dans le comté même de Monsieur Dion,
c'est-à-dire Saint-Laurent, Cartierville, fait état
que depuis des mois et des mois ils tentent de communiquer avec
Monsieur Dion et qu'ils n'ont pas d'accusé de réception,
qu'ils ne se font pas répondre, quils ne se font
pas répondre, et Moisson Montréal est une banque
alimentaire qui dessert plusieurs soupes populaires. Alors on
ne comprend pas si Monsieur Dion est vraiment préoccupé
de la pauvreté comme il nous le dit, pourquoi, dans son
propre comté, ne fait-il pas son travail de député?
PAR LA COUR
Bon, alors il nous a dit qu'il s'occupait de ce problème-là,
de la pauvreté, alors si à un moment donné
vous voulez le contredire avec des documents, avec une preuve
additionnelle ou des déclarations de d'autres personnes,
mais je déciderai à ce moment-là si cest
pertinent de contredire ces faits-là, parce que tout ce
que jai à décider, je le répète,
c'est à savoir sil y a eu ou non il y a eu des voies
de fait à son endroit.
PAR M. ROBERT
D' accord.
PAR LA COUR
On ne sait pas encore par qui là, mais on est juste au
stage des voies de fait en soi. Alors pour le moment je maintiens
l'objection de Maître Bélanger.
PAR LA POURSUITE
Alors, il n'y a pas de pièce D-1 de déposée,
si je comprends bien?
PAR LA COUR
Pas du tout. Pour le moment, il n'y a pas de pièce D-1
de déposée, ce n'est pas pertinent de déposer
ça à ce moment-ci. Peut-être plus tard en
Défense si vous croyez que c'est pertinent on y verra.
Mais il n'y a pas de pièce D-1 de déposée
à ce moment-ci.
PAR M. ROBERT
D'accord.
Q
Vous avez dit tout à l'heure, Monsieur Dion, que vous aviez
reçu deux (2) coups, est-ce bien exact?
R
Oui.
Q
Quelle était la force de ces coups, parce que vous employez
quand même un mot assez large, coup, est-ce que vous avez
eu, d'une façon ou d'une autre, mal?
R
Comme ça arrive par surprise, eh bien, ç'a provoqué
une intense réaction d'auto-défense chez moi qui
a dû amplifier donc le fait que
PAR LA COUR
Non, mais la question est bien précise.
R
Oui.
Q
Il vous demande si vous avez eu mal?
R
J'ai eu une réaction d'auto-défense.
Q
Mais la question est
PAR M. ROBERT
Non mais, Votre Seigneurie, jaimerais demander au témoin
de répondre.
PAR LA COUR
Mais la question est
je pense qu'il a raison de poser la
question
R
Je l'ai ressenti comme un coup.
Q
Est-ce que vous avez eu une douleur, je pense que c'est ça
qu'il veut
PAR M. ROBERT
C'est ça, le but de la question est de savoir si Monsieur
Dion a physiquement, été, dans son intégrité,
atteint?
R
La réponse est oui, j 'ai été dans mon intégrité,
atteint.
Q
Donc vous avez eu mal?
R
J'ai certainement reçu un un coup. Jai ressenti comme
un coup.
Q
Vous dites, Monsieur Dion, que vous aviez de la crème sur
vos lunettes, si vous avez reçu un coup, comment se fait-il
que vos lunettes nont pas bougé?
R
Bien, ça dépend comment vient le coup.
Q
Habituellement un coup est quand même agressif, violent,
donc dans un cas comme ça, vos lunettes, si vous avez reçu
une tarte dans le visage, si le coup avait été violent
vos lunettes ...
R
Je ne me rappelle pas que mes lunettes n'aient pas bougé
de toute façon.
Q
Mais vous l'avez dit vous-même tout à l'heure, lors
de votre témoignage que vous aviez de la crème dans
vos lunettes, je rapporte vos propos, Monsieur Dion.
R
En effet.
Q
Ensuite, j'ai une autre question, vous dites que vous aviez un
geste d'auto-défense quand vous avez donné un coup
de poing a votre entarteur, et vous dites que vous ne saviez pas
combien d'individus étaient présents et que vous
vous senti agressé?
R
Um-hum.
Q
Pourtant, quelques minutes plus tard, vous nous dites que vous
avez vu bel et bien deux (2) individus, de race blanche, masculine,
s'approcher vous, alors ...
R
Non, j'ai dit de race blanche parce que J'ai vu leur photo
par ailleurs à la suite, c'est tout.
Q
Donc vous appuyez vos dires sur les ouï-dire ces journalistes?
R
Ça je dois dire que c'est vrai.
Q
D'accord. Et donc de quelle façon pouvez-vous dire, vous
ne saviez pas combien d'individus quand vous dites, vous avez
reçu un premier coup, je crois quon peut peut-être
montrer une photo, on a un vidéo également de lentartement,
est-ce exact de dire que vous avez tout dabord reçu
une tarte sur l'épaule?
R
Je ne me rappelle pas où je l'ai reçue.
Q
Mais vous avouez que cétait une tarte et non pas
un coup ?
R
Je ne sais pas si c'était une tarte, jai su que quelque
chose se passait.
Q
Nous avons des preuves vidéo, des preuves photos que nous
aimerions déposer.
PAR LA COUR
Il ne le sait pas là, si c'était une tarte ou si
c'était un coup là si je comprends bien.
R
Non, je sais que c'était un coup.
Q
Ah, c'était un coup?
R
Mais par après on a bien su que cétaient des
tartes.
Q
Après ça vous avez vu que c'était une tarte?
PAR M. ROBERT
Mais, pardonnez-moi, Votre Seigneurie, mais je ne comprends pas
la réponse de Monsieur Dion, sur le coup c'était
une tarte mais après coup c'était un coup.
PAR LA COUR
Alors on va essayer de, peut-être pour comprendre là,
si vous n'avez pas compris, moi, jai compris mais ça
se peut des fois, ce n'est pas toujours facile, quand on pose
des questions on va un peu à poser des questions puis on
ne comprend pas toujours les réponses qui sont données.
Cest tout a fait normal.
PAR M. ROBERT
Oui, peut-être que mes questions ne sont pas assez claires.
PAR LA COUR
Non, c'est pas mal clair en fait, mais c'est dans le processus.
Dans ce temps-là, on recommence puis on demande là,
qu'est-ce que vous avez ressenti d'abord, un coup ou une tarte?
R
Un coup.
Q
Un coup?
PAR M. ROBERT
Donc vous n'avez pas eu le temps d'apercevoir la première
tarte qui est atterrie sur votre épaule?
R
Je n'ai pas compris ce qui se passait.
Q
Est-ce exact, Monsieur Dion, de dire que avant de donner le coup
dans le visage de l'entarteur vous avez bel et bien eu le temps
de prendre l'assiette de tarte à la crème et de
me l'enlever des mains avant de me donner un coup de poing?
R
Je n'ai aucun souvenir de ça.
Q
Vous n'avez aucun souvenir de ça, on voudrait déposer
la pièce vidéo plus tard parce que nous, on croit
effectivement que vous avez eu le temps dapercevoir une
tarte à la crème?
R
Non, moi je ne me rappelle pas.
Q
C'est tout. On n'a pas d'autres questions pour le témoin,
je vous remercie, Monsieur Dion.
PAR LA POURSUITE
Est-ce que monsieur Foisy a des questions?
PAR M. FOISY
Non.
PAR LA COUR
Il ne faut pas que je me mélange dans les noms. Vous, c'est
Robert, et c'est Foisy.
PAR LA POURSUITE
Ça va, est-ce qu'à ce stade-ci, on peut libérer
le témoin?
PAR LA COUR
Oui, on n'a plus besoin du témoin.Bon, merci Monsieur Dion,
vous êtes libéré.
(FIN DE LA DÉPOSITION DE
CE TÉMOIN)
= = = = = = = =
= =
PAR LA POURSUITE
Alors le deuxième témoin, madame Christine Fortin,
il faudra appeler également à mon bureau. Madame
Fortin.
PAR LA COUR
Ça commence à chauffer.
PAR LA POURSUITE
On pourrait peut-être s'organiser
PAR LA COUR
Oui, oui, oui
PAR M. ROBERT
Est-ce qu'il serait possible d'avoir de l'eau?
PAR LA COUR
Tantôt, on va faire
en réalité, je n'en
bois jamais de l'eau quand je suis sur le banc, puis ce serait
meilleur pour ma santé, mais, c'est une mauvaise habitude,
je devrais en boire, mais
il y a des collègues qui
ont toujours un verre d'eau avec eux
On fera une pause un
moment donné. Ne parlez pas trop fort, parce que quand
vous faites des discussions comme ça, il ne faut pas que
le Juge ait connaissance des discussions
parce qu'un Juge
ça rend jugement avec ce qui est dit sous serment, la preuve
qui est déposée devant la Cour, mais pas les tractations
entre les avocats. Le Juge ne fait pas partie de ça. C'est
difficile de se rendre sourd, ce n'est pas comme les yeux, on
peut se les fermer mais les oreilles, ce n'est pas facile de se
les boucher
PAR M. ROBERT
Je vais en faire part à mon collègue.
PAR LA POURSUITE
Avancez, Madame Fortin, s'il vous plaît.
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