REPRISE
DE LA SÉANCE
ANDRÉ LAMARRE
36 ans
Conseiller spécial
aux Affaires
Intergouvernementales du Canada
ASSERMENTÉ
INTERROGÉ PAR
Me CLAUDIE BÉLANGER
PROCUREUR DE LA POURSUITE
Q
Bonjour Monsieur Lamarre. Alors je vais vous poser quelques questions,
vous répondez en direction du Juge.
PAR LA COUR
Qu'est-ce que c'est qu'un conseiller spécial aux affaires
intergouvernementales?
R
C'est un conseiller qui vient en aide au Ministre sur différents
dossiers, notamment, dans mon cas, ce sont les dossiers relatifs
au Québec et aussi aux communications.
Q
Okay, moi ça m'arrive souvent de poser des questions comme
ça, ce n'est pas parce que... je sais que, je trouve ça
dommage, un moment donné, il y a des professions ou des
titres qui nous sont donnés puis le Juge ne sait pas nécessairement
en quoi ça consiste, c'est le but de ma question. Allez-y,
Maître Bélanger.
PAR LA POURSUITE
Alors, Monsieur Lamarre, vous nous avez dit quelles sont vos fonctions
en général, le 7 mai 1999, sur l'heure du dîner,
c'était quoi vos fonctions?
R
J'accompagnais le Ministre, j'étais attaché de presse
du Ministre.
Q
De quel Ministre?
R
Du Ministre Stéphane Dion.
Q
Alors dans le cadre de ces fonctions-là vous vous êtes
rendu, je crois, au Chic Resto Pop qui est sur la rue Joliette
à Montréal?
R
C'est bien ça.
Q
Alors est-ce que vous pouvez nous expliquer qu'est-ce qui s'est
passé de particulier à cet endroit-là?
R
Alors il était environ onze heures quinze (11h15), j'étais
au téléphone à ce moment-là, mon téléphone
a sonné, et je me suis éloigné du Ministre
à ce moment-là qui était derrière
le comptoir et je me suis retourné et j'ai vu, à
ce moment-là, un individu se diriger vers le Ministre avec
une tarte à la main et il y a une personne qui s'est interposée
entre lui et le Ministre, et donc la tarte a touché, à
ce moment-là, partiellement le bras du Ministre et ensuite
un autre individu, moi je me suis élancé, a ce moment-là,
pour justement prendre l'individu, lui demander de sidentifier,
et au même moment bien le deuxième individu, lui,
s'est glissé derrière le comptoir et a pris une
tarte et a entarté le ministre dans la figure.
Q
Qu'est-ce que Monsieur Dion a fait?
R
Monsieur Dion, à ce moment-là, a reçu une
tarte, à ce moment-là, s'est défendu, a essayé
de repousser une personne qui était près de lui.
Q
Oui, okay, puis après ça qu'est-ce qui s'est passé ?
R
Bien après ça, moi jai suivi... j'avais un
des individus que j'avais pris par le bras, on est sorti à
lextérieur, le deuxième individu est venu
par la suite, puis je leur ai demandé de s'identifier,
ce à quoi ils m'ont répondu que lorsqu'ils agissaient
de la sorte, ils n'avaient pas didentification.
Q
Okay, je vais vous demander de regarder dans la salle puis nous
dire si vous les voyez, ces deux (2) individus-là?
R
Oui, ils sont ici, tous les deux (2).
Q
Est-ce que c'était la première fois..
PAR LA COUR
Le témoin indique les accusés qui sont assis.
PAR LA POURSUITE
Est-ce que c'était la première fois que vous voyiez
ces individus-là, le 7 mai '99?
R
Un des deux (2) individus, je l'avais déjà croisé
quelque temps auparavant, lors d'une autre activité du
Ministre à Ville Saint-Laurent, c'était à
la Chambre de Commerce de Ville Saint-Laurent, cet individu avait,
avec d'autres, tenté d'entarter le ministre à ce
moment-là et je les avais rencontrés, j'avais discuté
avec eux à ce moment-là, ils étaient trois
(3) ou quatre (4) je pense, lors de ce moment-là.
Q
Okay, quand vous dites un de ces individus-là, est-ce que
vous vous souvenez lequel des deux (2)?
R
Oui, c'est monsieur qui est ici.
Q
Okay, alors il montre monsieur Robert.
PAR LA COUR
Monsieur Robert?
Q
Monsieur Robert, c'est ça, monsieur Robert.
PAR LA POURSUITE
Est-ce que vous êtes en mesure de nous dire qui a fait le
premier geste par rapport à Monsieur Dion et le deuxième
ou si vous n'avez pas de souvenir de ça?
R
Non, je me souviens très bien, monsieur Foisy a été
le premier individu puis c'est également lui que j'ai pris
par le bras et a qui j'ai demandé de s'identifier, et le
deuxième individu, c'est monsieur Robert.
Q
Okay, et est-ce que vous pouvez nous donner, les détails,
si vous vous en souvenez, bien sûr, comment ça s'est
passe, vous nous avez parlé là, des mouvements qu'ils
ont fait physiquement mais au niveau de la tarte, comment ça
se fait ça, comment ça se lance, comment ça
s'est passé?
R
Bien le premier individu, monsieur Foisy était, le ministre,
bon, était derrière un comptoir, servait de la nourriture
aux gens et monsieur Foisy lui était de l'autre côté
du comptoir, donc la personne s'est interposée entre le
comptoir et monsieur Foisy et donc a lancé une tarte au
ministre, il l'a projetée tout simplement.
Q
Okay?
R
Le deuxième individu lui, derrière le comptoir,
a pris le Ministre par la tête, avec l'autre main, lui a
mis une tarte dans la figure.
Q
Okay, et ça, ça se fait où?
R
Le deuxième entartement était derrière le
comptoir, donc l'individu était passé derrière
le comptoir et donc il était vraiment là à
quelques centimètres du Ministre Dion.
Q
Et vous dites qu'il a pris sa main, qu'il l'a mis derrière
et qu'il a mis la tarte dans le visage?
R
C'est ça, dans la figure.
Q
Okay. Je n'ai pas d'autres questions pour monsieur Lamarre.
CONTRE-INTERROGÉ PAR
M. PATRICK ROBERT
ACCUSÉ
Q
Bonjour, Monsieur
Lamarre. Est-ce que c'est vous qui avez pris l'initiative d'organiser
personnellement l'événement au Chic Resto Pop, le
matin du 7 mai '99?
R
Je participe à la prise des décisions pour savoir
où on doit aller durant ces journées-là.
Q
Donc, cet événement était l'initiative de
vous?
R
C'est une initiative à laquelle j'ai participé,
on me soumet un scénario, à ce moment-là,
je regarde le scénario pour différentes activités
qui vont se dérouler au cours de la journée, quand
ça se passe au Québec, comme dans ce cas-ci c'était
dans la région de Montréal, j'approuve donc les
événements en cours où on doit aller.
Q
Est-ce que c'est exact de dire que les fonctions de Monsieur Dion
au sein du gouvernement sont celles de Ministre des Affaires Intergouvernementales,
Président du Conseil Privé et Député
de Saint-Laurent, Cartierville?
R
Tout à fait.
Q
Donc, si je comprends bien, Monsieur Dion n'était pas dans
son comté au Chic Resto Pop, le 7 mai 1999?
R
Monsieur Dion est un Ministre de la Couronne qui représente
tous les Canadiens.
PAR LA COUR
Non, mais la question est précise?
R
Mais la question est précise, il n'était pas dans
son comté, mais par contre c'est une activité usuelle
de se déplacer.
Q
Je comprends. Parce que vous savez, Monsieur le témoin,
quand une personne pose une question précise, il ne faut
pas ... il faut répondre à la question clairement.
Ça va, vous comprenez?
R
Tout à fait.
PAR M. ROBERT
Alors donc, est-ce que vous diriez que Monsieur Dion est préoccupé
de pauvreté, et c'est à ce titre-là qu'il
agissait le jour du 7 mai 1999?
R
Oui.
PAR LA POURSUITE
Objection, Monsieur le Juge, pour les mêmes raisons, je
pense que ce n'est pas pertinent, les préoccupations de
Monsieur Dion sont sûrement très pertinentes mais
pas dans le procès qui nous préoccupe, pas pour
les faits qui nous préoccupent aujourd'hui.
PAR M. ROBERT
Encore une fois, à ce moment-ci on aimerait seulement éclairer
la situation afin de montrer que Monsieur Dion agissait vraiment
dans lintérêt de son image publique et en tant
que conseiIler de communications, je crois que monsieur Lamarre
est à même de
agissait dans le but de redorer
son image publique et non pas dans le but daider vraiment
les pauvres. On aimerait, encore une fois, parler de l'histoire
de Moisson Montréal qui est dans votre propre comté,
n'a pas été retourné leurs appels ou leurs
demandes
PAR LA COUR
Alors, je ne permettrai pas la question. parce que je considère
que ce n'est pas pertinent à savoir si le fait qu'il ne
soit pas dans son comté puis que même si... Alors
je maintiens l'objection.
PAR M. ROBERT
D'accord. Première chose, donc vous dites que vous avez
déjà eu un contact avec les entartistes, c'est environ
une semaine auparavant, le 30 mars 1999, pour être exact?
R
C'est bien ça.
Q
C'est bien ça. N'est-ce pas exact également de
dire que ce jour-là les entartistes n'avaient pas caché
leurs intentions de vouloir entarter le Ministre, c'était
assez clair qu' ils voulaient l'entarter?
PAR LA COUR
Monsieur Lamarre, je dis souvent à mes témoins ne
pas se mettre les mains dans les poches quand ils témoignent.
Merci. Continuez Monsieur.
PAR M. ROBERT
Donc est-ce que c'est exact de dire que les entartistes n'avaient,
en aucun moment, caché leurs intentions d'entarter le Ministre
ce jour du 30 mars 1999, au bureau de comté?
R
Je ne connais pas ce qui motive, Votre Honneur, les entartistes,
je ne connais pas les motifs, effectivement lorsque c'est arrivé,
ils se sont fait connaître mais les motifs qui précédaient
leur venue, je ne les connais pas.
Q
N'est-ce pas exact, Monsieur Lamarre, de dire que les entartistes
avaient en main des tartes à la crème et chantaient
"On veut entarter, on veut entarter" ce qui devrait
quand même vous donner une bonne idée de ce qu'ils
désiraient faire?
R
Votre Honneur, les événements, si je peux les rappeler,
il y a eu plusieurs étapes; la première, l'étape
dont monsieur Robert parle s'est déroulée vers la
fin juste avant qu'il ne quitte, ils se sont installés
à l'entrée de l'endroit où le Ministre devait
parler, effectivement, ils ont chanté, mais il y a eu plusieurs
autres étapes avant.
Q
Donc j'aimerais savoir, est-ce exact également de dire
que vous avez été extrêmement cordial avec
nous ce jour-là, du 30 mars 199, car nous avons négocié
avec vous, qui nous avez empêché de rentrer, est-ce
que vous vous rappelez de cet événement?
R
Je ne pense mas qu'on ait négocié, vous n'êtes
tout simplement pas entrés.
Q
On a une preuve vidéo qu'on aimerait déposer, qui
a été filmé ce jour-là.
PAR LA COUR
Attendez un instant, attendez un instant, je veux juste voir l'objection.
PAR LA POURSUITE
Je vais faire une objection sur cette ligne de contre-interrogatoire-là
puisque ça concerne, si je comprends bien, un événement
qui s'est passé quelques jours avant ou quelques semaines
avant, je ne pense pas encore une fois, que ça va vous
aider à décider qu'est-ce qui s'est passé
le 7 mai '99.
PAR M. ROBERT
J'aimerais seulement éclairer
PAR LA COUR
Okay, vous vous référez à un événement
du 30 mars ?
PAR M. ROBERT
Une semaine avant, ce que je
pour résumer, monsieur
Lamarre avait un téléphone cellulaire ce jour-là
et je crois que si monsieur Lamarre nous avait considéré
comme des agresseurs, c'est-à-dire des gens qui étaient
venus injurier le Ministre, monsieur Lamarre aurait utilisé
son cellulaire pour appeler la police. Ce qu'il n'a pas fait à
aucun moment lors du 30 mars 1999.
PAR LA COUR
Bon, attendez un instant. Vous pouvez lui poser ce genre de questions-là,
je vais permettre ce genre de questions-là, est-ce que
vous aviez un cellulaire, est-ce que vous avez appelé la
police, est-ce que vous avez ... on verra si c'est pertinent mais
allez-y directement, ce n'est peut-être pas nécessaire
d'avoir recours au vidéo, il va peut-être reconnaître
qu'il n'a pas fait ci, ou qu'il a fait ça.
PAR M. ROBERT
Donc, Monsieur Lamarre, vous aviez un cellulaire?
R
Oui, j'ai un cellulaire.
Q
Donc vous nous avez empêché de rentrer, vous avez
négocié avec nous à la porte?
R
Les autorités avaient déjà été
averties, Votre Honneur, que ces gens-là étaient
présents et les services de sécurité du Buffet
Chrystal où avait lieu l'événement ont été
avisés également.
PAR LA POURSUITE
Là, je voudrais juste que ce soit clair là, on parle
d'un événement qui s'est passé, qui s'est
produit avant?
PAR LA COUR
C'est ça.
PAR LA POURSUITE
Alors je maintiens mon objection au niveau de la pertinence, Monsieur
le Juge.
PAR LA COUR
Je vais permettre ces questions-là si ... on arrêtera
un moment donné là si ça va trop loin ...
PAR M. ROBERT
Non, ça va, nous, le seul élément qu'on voulait
montrer ici, ce n'est pas de revenir sur les événements
du 30 mars, c'est de montrer que monsieur Lamarre, si monsieur
Lamarre avait considéré qu'on était réellement
des agresseurs le 30 mars, aurait fait appel à la police
et la police nous aurait sorti des lieux.
PAR LA COUR
Très bien, alors je vais permettre la question. Allez-y.
PAR M. ROBERT
Donc, c'est tout, c'est le seul point que je voulais soulever.
Puis j'aimerais revenir au 7 mai 1999, vous dites que quelqu'un
s'est interposé entre les entartistes et le Ministre?
R
Oui.
Q
Qui s'est interposé?
R
C'est une dame qui s'appelle Cécile Gladu.
Q
Mais il n'y a pas de témoignage, madame Gladu n'a pas
témoigné à la police le jour du 7 mai 1999?
R
Je n'en ai aucune idée.
Q
Parce que nous, on n'a pas vu personne s'interposer, on trouve
un peu étrange cette histoire d'interposer
PAR LA COUR
Non, ça, vous ne pouvez pas venir dire, nous, on n'a
rien vu il faut que vous veniez dire, c'est pas vrai, bon alors
lui, il dit, Cécile Gladu s'est interposée entre
le Ministre et les entarteurs.
PAR M. ROBERT
Dernière question, vous dites que vous étiez au
téléphone au moment où l'entartement a eu
lieu, vous dites également que vous avez vu monsieur Foisy
et que vous êtes parti après monsieur Foisy pour
le rattraper à des fins d'identification, et pendant que
vous courriez après monsieur Foisy vous m'avez vu entarter
le Ministre Dion, vous êtes à trois (3) endroits
en même temps, Monsieur Lamarre?
PAR LA COUR
Attendez un instant...
R
Alors, tout d'abord, le cellulaire, lorsque j'étais au
téléphone je regardais la scène et c'est
à ce moment-là que j'ai vu justement monsieur Foisy
s'approcher et une dame intervenir entre lui, entre monsieur Foisy
et le comptoir et le Ministre, finalement qui était derrière
le comptoir, pour ce qui est par la suite, je me suis élancé,
j'étais environ, je vous dirais à quinze (15) ou
vingt (20) pieds de monsieur Foisy à ce moment-là,
je me suis lancé vers lui et c'est presqu'à ce moment-là
que monsieur Robert a également décoché sa
tarte au Ministre Dion, alors c'était très facile
de voir tous ces événements-là d'où
j'étais placé et de la façon dont j'étais
placé.
PAR M. ROBERT
N'est-il pas plutôt exact de dire que vous avez intercepté
monsieur Foisy dans l'escalier du Chic Resto Pop?
R
Monsieur Foisy était encore dans la salle lorsque je l'ai
intercepté.
Q
Bon, j'ai une dernière question, vous n'avez pas été
personnellement entarté le jour du 7 mai 1999?
R
Non.
Q
Pourtant, vous avez réagi d'une façon beaucoup moins
cordiale cette fois-ci en nous insultant et en nous injuriant,
pourquoi, alors qu'un mois auparavant vous aviez été
extrêmement cordial avec nous?
PAR LA COUR
Cette fois-ci... vous dites, ah, la journée de l'entartement
... le 7 mai?
PAR M. ROBERT
La journée de l'entartement, monsieur Lamarre s'est précipité
à l'extérieur, il a été, je ne voudrais
pas vous répéter les propos qu'il a tenus mais il
a été extrêmement injuriant.
PAR LA COUR
Non, ça, vous pourrez témoigner puis on verra si
c'est pertinent, quant aux propos tenus par monsieur Lamarre à
votre endroit. Ça va?
PAR M. ROBERT
D'accord.
PAR LA POURSUITE
Et encore une fois, je ne pense pas que ce soit pertinent au niveau
du débat.
PAR LA COUR
Alors vous témoignerez sur ça, parce que là
vous dites ce que vous avez dit, vous dites ça à
monsieur.
PAR M. ROBERT
Oui, malheureusement, on ne peut pas s'interroger nous-mêmes
alors on se met à la disposition de la Couronne pour interrogatoire.
PAR LA COUR
Non, mais vous pourrez témoigner plus tard en défense.
C'est un privilège...
PAR M. ROBERT
Oui, bon, je n'ai plus de questions, je vous remercie beaucoup,
Votre Seigneurie.
PAR LA COUR
Ça va, Monsieur Lamarre. Merci, pas d'autres questions?
Vous êtes libéré, Monsieur Lamarre.
PAR LA POURSUITE
Merci, Monsieur Lamarre. Est-ce que je peux libérer
le témoin, Monsieur le Juge?
PAR LA COUR
Oui.
PAR M. ROBERT
Bonjour, Monsieur Lamarre.
R
Bonjour.
(FIN DE LA DÉPOSITION DE
CE TÉMOIN)
PAR LA COUR
Vous savez, les français sont forts à donner la
main, le matin là, des fois les canadiens, on n'est pas
tellement porté à se donner la main, il ne faut
pas en tirer des conclusions nécessairement. Mais c'est
un geste quand même qui n'est pas ... qui est correct.
PAR LA POURSUITE
Preuve close, Monsieur le Juge.
(PREUVE DE LA POURSUITE CLOSE)
PAR LA COUR
Alors la preuve de la Poursuite est terminée. Alors vous
avez le droit de faire une Défense ou ne pas en faire,
faire entendre des témoins ou ne pas en faire entendre,
alors c'est votre choix, vous pouvez témoigner dans l'ordre,
l'un et l'autre, ou faire témoigner vos témoins
qui sont à l'extérieur pour lesquels on a imposé
l'exclusion ou vous pouvez témoigner vous autres mêmes
les premiers et expliquer les événements et tout.
PAR M. ROBERT
D'accord, alors je pourrais peut-être appeler notre premier
témoin qui est un expert de la tarte à la crème,
monsieur Noël Godin.
PAR LA COUR
Alors, les questions, je vous le dis là pendant qu'il va
rentrer là, comment il s'appelle?
PAR M. ROBERT
Noël Godin.
PAR LA COUR
Vous posez des questions, je vous dis peut-être des choses
que vous savez, mais c'est mon rôle de vous les répéter.
Vos questions doivent être objectives et non pas subjectives,
en contre -interrogatoire, vous pouvez poser des questions subjectives
mais en interrogatoire principal vous posez des questions objectives
sans suggérer des réponses à vos témoins.
PAR M. ROBERT
D'accord.
PAR LA COUR
S'il y a d'autres choses on vous le dira en cours de route. Oh,
vous faites une déclaration solennelle, c'est ça,
Monsieur, sur la bible, il y a des gens qui jurent sur la bible
et il y en a qui font une déclaration solennelle, mais
l'important c'est de dire la vérité. C'est ça.
R
Bien c'est le serment de dire la vérité envers et
contre tout.
PAR LA COUR
Alors, déclaration solennelle, Madame Desmarais.
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