PATRICK ROBERT
30 ans, Infographiste
AFFIRMATION SOLENNELLE
PAR LA COUR
Je vais vous poser une question, qu'est-ce que c'est qu'un infographiste?
R
Je travaille dans l'informatique avec les ordinateurs, je monte
des sites internet et des choses comme ça, entre autres,
je fais aussi d'autres choses, là.
Q
Ça va, merci.
PAR M. ROBERT
Donc le matin du 7 mai nous avons appris que Monsieur Dion se
trouverait au Chic Resto Pop, je dois avouer personnellement que
nous nous sommes sentis quelque peu offusqués de voir que
Monsieur Dion, qui, règle générale ne prend
pas de décision dans l'intérêt des pauvres,
parce qu'on regarde les décisions que Monsieur Dion prend,
par exemple, Monsieur Dion a commandé un sondage dernièrement
dans le journal Le Devoir afin de savoir si la question référendaire
était claire et ça coûté quelques huit
cent mille dollars ($800,000.00) aux contribuables. Monsieur Dion
fait un forum des fédérations et ça nous
coûte treize millions ($13,000,000.00) par année
pour le forum des fédérations pour que monsieur
Bill Clinton vienne jouer au golf ici au Québec. Alors
nous, on trouvait ça un peu effrayant de voir que tout
cet argent qui allait dans des questions référendaires,
ce que Monsieur Dion est le premier à dénoncer de
la part des souverainistes, c'est-à-dire que l'argent va
au niveau de la souveraineté, du débat souveraineté
et non pas au niveau des gens qui ont besoin de manger, alors
nous, ce jour-là on a été quelque peu outrés
de voir que le Ministre Dion n'allait pas servir les pauvres mais
allait plutôt se servir des pauvres.
Alors comme on a constaté
que Monsieur Dion allait donner des gâteaux à des
gens qui étaient pauvres comme nous, à l'époque,
on n'est pas des gens qui sont particulièrement riches
on s'est dit, rendons la justice et allons donner une tarte à
la crème a Monsieur Dion.
Donc, nous, on a développé,
depuis le temps, on a quinze (15) entartements à notre
actif, on a entarté à quinze (15) reprises, et on
développé un art de la non-agression, c'est-à-dire
que dès le début des entartements on a essayé
d'éviter les gestes qui pouvaient porter à confusion
dans le sens d'une agression, et même je crois que c'est
donner peu de crédit aux gardes du corps que de croire
que les gardes du corps ne font pas leur travail.
Je crois que les gardes du corps
sont entraînés à détecter les énergies
négatives et c'est bien là la différence
qu'on voudrait démontrer, comme nous n'avons pas ces énergies
negatives-là quand nous nous approchons d'une personne
avec une tarte à la crème, nous avons plutôt
l'énergie de plaisantin, les gardes du corps ne nous perçoivent
pas comme des dangers et donc nous réussissons a passer
la sécurité. Et je ne crois pas que c'est parce
que les gardes du corps ne font pas leur travail.
Donc dans ce sens-là nous,
ce qu'on voudrait c'est démontrer qu'il n'y a pas d'intention
malveillante quand on lance une tarte à la crème.
Si on crachait au visage de quelqu'un, c'est considéré
comme un voies de fait mais cracher au visage de quelqu'un c'est
détester assez cette personne-là pour vouloir lui
causer un certain tort. Nous, quand on entarte une personne on
ne désire, en aucune façon, lui causer du tort.
Monsieur Lamarre disait que j'avais tenu la tête de Monsieur
Dion.
Ce que j'ai fait, c'est que je
me suis approché et que je lui ai glissé la main
un peu derrière le cou afin quil n'ait aucun choc
lorsque la tarte lui arriverait en plein visage, donc nous
sommes à portée de main, ses lunettes n'ont pas
été déplacées et je lui ai tenu la
tête afin n'ait même pas un mal de cou. Donc nous
agissons à chaque fois d'une façon extrêmement
pacifique, nous avons une éthique à laquelle nous
suivons l'éthique, nous aimerions la déposer, nous
lavons envoyée aux médias, il est de notoriété
publique que nous suivions cette éthique-là.
C'est-à-dire, première
chose, nous utilisons des assiettes en carton mou, toujours, toujours
des assiettes en carton mou, c'est proscrit d'utiliser des assiettes
en aluminium, parce qu'une assiette en aluminium, nous savons,
peut blesser un individu, et à aucun moment, notre but
c'est de blesser l'individu dans son intégrité physique
mais bien de l'entarter. On utilise toujours, je ne veux pas faire
de tarte à la crème, rien, on utilise toujours de
la crème en bonbonne de cette façon, et c'est toujours
de la crème de bonne qualité
On n'utilise jamais de crème
à barbe, de substitut, on utilise seulement quelque chose
qui ne peut pas causer aucun tort à la personne, nous on
considère qu'une tarte à la crème c'est un
des plus vieux gags au monde. Je suis persuadé que tous
les gens qui ont déjà vu un film de Charlie Chaplin,
de Marc Senette où des tartes à la crème
étaient lancées, on rit, et si on me dit que ces
gens-là lont fait à l'intérieur du
consentement d'un spectacle, je crois que Monsieur Dion, le jour
du Chic Resto Pop, était dans un spectacle lui-même,
donc je ne vois pas la différence entre un film de Charlie
Chaplin et la prestation de Monsieur Dion au Chic Resto Pop. Pour
moi, il s'agit de spectacle, et dans ce sens, nous sommes intervenus
avec une tarte à la crème dans la pure tradition
du spectacle.
Ensuite, je ne vois pas ce que
je pourrais rajouter. On a eu... on est allé chercher dans
la jurisprudence, tout d'abord, on a extrêmement d'appuis.
La pétition que le procureur de la Couronne ne veut pas
qu'on dépose...
Q
Okay, au niveau de l'argumentation, vous pourrez me parler de
la jurisprudence qui existe là, vous m'avez expliqué
votre façon de procéder dans ce cas-là avec
Monsieur Dion, le pourquoi que vous l'avez fait et votre intention,
si j'ai compris là ce que vous avez dit. Mais au niveau
de la jurisprudence, vous pourrez m'en parler au niveau de l'argumentation
quand la preuve sera terminée.
R
D'accord, donc en gros, je crois que ça peut terminer
mon témoignage, à moins que la Couronne ne désire
m'interroger.
Q
Je ne sais pas si elle désire mais elle a le droit de le
faire.
R
Est-ce que vous désirez m'interroger, Maître Bélanger?
Q
Voulez-vous qu'on suspende quelques instants ?
PAR LA POURSUITE
Peut-être deux (2) minutes, oui, je veux juste vérifier
si ... monsieur a parlé vite là, je vais il regarder
deux (2) petites minutes, puis je vous dirai si j'ai des questions.
PAR LA COUR
Alors on va suspendre dix (10) minutes, encore une fois, ça
va faire de l'aération de la salle ...
(SUSPENSION DE LA SÉANCE)
= = = = = = = =
= =
REPRISE DE LA SÉANCE
PAR LA POURSUITE
Je n'ai pas de questions pour monsieur Robert.
PAR LA COUR
Non, ça va. Est-ce que vous voulez témoigner Monsieur?
PAR MONSIEUR BENOIT FOISY
Comme monsieur Robert fait un très bon porte-parole pour
les entartistes je crois quil ny a rien a rajouter
dans mon cas.
PAR LA COUR
Très bien.Vous navez pas de questions à poser
à monsieur?
PAR LA POURSUITE
Pas du tout.
PAR LA COUR
Non, très bien, merci. Alors c'est la preuve de la Poursuite,
c'est la preuve de la Défense, contre-preuve?
PAR LA POURSUITE
Écoutez, ce n'est pas de mes affaires-là, mais je
pense que la Défense, ils ont d'autres preuves à
faire, selon les informations que j'ai.
PAR LA COUR
Bon, alors ce que je vous ai expliqué tantôt là,
tout ce que vous voulez mettre en preuve il faut le faire maintenant,
vous ne pouvez pas le faire en argumentation. Si vous me citez
de la jurisprudence, ça va bien, mais si vous avez des
documents que vous voulez tenter de produire ou si vous avez dautres
choses que vous voulez produire
PAR M. ROBERT
Alors on va le faire à ce moment-ci. On a, entre autres,
l' éthique de la tarte, qui est un communiqué que
nous avons envoyé il y a plus de deux (2) ans, qui est,
si vous voulez, à quoi tous les entartistes
PAR LA COUR
Okay, on va le faire à loccasion de votre
témoignage, si vous voulez.
PAR M. ROBERT
D'accord, d'accord.
PAR LA COUR
Alors vous pouvez retourner aussi à la. . . cest
juste une question d'enregistrement, c'est pour ça qu'on
a différents micros.
PAR LA POURSUITE
Et je vais réserver mon contre-interrogatoire, sur ma décision
de contre-interroger ou pas.
PAR LA COUR
Après qu'ils auront produit tous les documents.
PAR LA POURSUITE
Exactement.
PAR LA COUR
Alors, le premier document que vous voulez produire?
R
Le premier document que nous voudrions déposer est un communiqué
que nous avons envoyé aux médias qui se retrouve
également sur notre site internet. Qui est l'éthique
de la tarte. Cette éthique consiste à justement
tous les points pacifiques et humoristiques de la façon
de procéder d'un entartement. Que ce soit autant nos amis
Belges que nous, nous nous accordons toujours à suivre
éthique; c'est-à-dire à utiliser des assiettes
qui ne blessent pas, qui sont en carton mou, à utiliser
de la crème de bonne qualité, à être
joyeux, heureux et jamais agressif, à ne jamais crier et
de faire de choses déplacées, dans ce sens-là,
donc on voudrait déposer l'éthique de la tarte.
PAR LA POURSUITE
Est-ce que je pourrais en avoir une copie avant le dépôt?
PAR M. ROBERT
Oui, il y en a une copie pour vous aussi.
PAR LA POURSUITE
Je vais en prendre connaissance avant le dépôt. Pas
d'objection à ce que ce soit déposé.
PAR LA COUR
Okay. Attendez un instant, je vais prendre connaissance
maintenant, une fois déposé, coté D-1. Très
bien, j'en ai pris connaissance.
R
Nous voudrions également déposer
malheureusement
nous n'avons qu'une seule copie
il s'agit dune cassette
vidéo, nous avons été invités à
une émission pour enfants où les enfants nous ont
entartés et nous pensons que si nous avions été
des agresseurs nous n'aurions jamais été invités
à cette émission pour enfants. C'était au
Petit Journal de Télévision Quatre Saisons, alors
on voudrait déposer la cassette vidéo en preuve
PAR LA POURSUITE
Objection, pas pertinent, Monsieur le juge.
PAR LA COUR
Ecoutez, vous voulez démontrer quoi avec cette cassette-là,
que vous
R
Ce que nous souhaitons démontrer c'est que si nous étions
effectivement des agresseurs ou des gens qui étaient coupables
de voies de fait nous ne serions pas invités dans des émissions
pour enfants. Nous avons également une pétition,
nous avons également l'affiche d'une soirée bénéfice
que nous avons fait où des gens comme Michel Garneau, Sylvie
Legault, Lise Bissonnette, Louise Harel ont signé la
pétition et nous ont supporté d'une façon
ou d'une autre, et nous croyons que peu importe leur amour ou
leur non-amour pour Monsieur Dion, si nous avions simplement craché
au visage de Monsieur Dion, nous n'aurions jamais ces appuis,
d'une façon ou d'une autre et nous ne serions pas invités
non plus dans une émission pour enfants. Donc nous essayons
de faire valoir...
Q
Alors la cassette montre que vous avez participé à
un spectacle avec des enfants, c'est ça?
R
Que nous avons été invités à une émission
pour enfants.
Q
Bien, je pense que la Poursuite n'aura pas d'objection à
reconnaître ou admettre qu' ils ont été invités,
est-ce que vous êtes prête à admettre ça?
PAR LA POURSUITE
Je n'ai pas de problème à admettre qu'ils sont populaires
et qu'ils ont été invités à rencontrer
des enfants mais je m'objecte à ce qu'on dépose
ça, la cassette compte tenu de la non pertinence.
PAR LA COUR
A ce moment-là, face à l'admission de la part de
la Poursuite est-ce que vous croyez nécessaire de produire
la cassette?
R
Si la Couronne est prête à accepter le fait que nous
avons été invités à une émission
pour enfants, ce qui n'est pas courant pour des agresseurs, on
invite rarement des agresseurs à Télévision
Quatre Saisons, donc si la Couronne admet, nous n'avons pas besoin
de déposer.
Q
Très bien. Alors c'est admis par la Couronne. Quatre Saisons,
un instant, je veux juste prendre des notes. Ça va. Oui,
ensuite.
R
Nous voudrions également déposer un article de La
Presse du 26 juin 1998, où Monsieur Chrétien luimême
a justement fait une déclaration à l'efffet que,
je cite:
"Le Premier Ministre a
comparé le célèbre dessert à une
récompense ou à un prix que beaucoup d'autres
personnages mêlés de près ou de loin à
la politique ont déjà reçu"
Et c'est notre Honorable Premier
Ministre. Nous avons tenté d'envoyer... nous avons envoyé
un subpoena à Monsieur Jean Chrétien et malheureusement
Monsieur Chrétien s'est fait désassigner. Nous aurions
aimé quil vienne expliquer sa position parce qu'il
est quand même le chef de Monsieur Stéphane Dion.
Q
Okay, alors vous voulez déposer l'article de La Presse
PAR LA POURSUITE
Objection, c'est du ouï-dire.
PAR LA COUR
Oui, oui, mais ce n'est pas pour la valeur de ce qui aurait été
déclaré par Monsieur Chrétien, mais je permets
la production de l'article de La Presse, D-2.
R
Ensuite, malheureusement, on n'a pas une copie entière
de la pétition mais nous avons quelques six cents (600)
noms ici et nous avons des copie, nous avons fait une page où
nous croyons les noms les plus honorables, c'est-à-dire,
Louise Harel qui est politicienne, elle également, et qui
a signé cette pétition et Madame Lise Bissonnette
également, qui est assez familière avec les politiciens,
et cette pétition dit:
"Je, soussigné,
appuie la tarte à la crème déposée
doucement sur le visage, comme d'expression humoristique et
pacifique et traditionnelle, nous demandons aux forces policières
de réagir de façon élégante et
protocolaire, c'est-à-dire avec gaieté et humour"
Alors il y en a une copie pour
PAR LA POURSUITE
Objection, c'est du ouï-dire.
PAR LA COUR
C'est sûrement du ouï-dire, en fait, la déclaration
de Madame Harel, d'une déclaration de Madame Bissonnette
ou d'autres personnes.
R
Mais ils ont quand même signé la pétition.
PAR LA POURSUITE
C'est du ouï-dire.
R
D'accord, c'est du oui-dire.
PAR LA COUR
Oui, je ne peux pas accepter cette pétition-là,
elle existe, la pétition, vous me le dites, il y a une
pétition, ça va, ce sont des gens qui sort d'accord
avec l'entartage, mais je pense que ce n'est pas surprenant qu'il
y a des gens qui soient d'accord, il y en peut-être d'autres
qui ne sont d'accord, mais ça c'est l'opinion de chacun.
R
Mais si je peux me permettre, règle générale,
les gens qui ne sont pas d'accord ce sont des gens qui ont peur
d'en recevoir une.
Q
C'est ça.
R
Nous aimerions également soumettre ...
Q
Je voulais juste vous poser une question, Monsieur Robert, sous
le même serment, tantôt, parce que vous avez expliqué
votre technique d'entartement et que vous faisiez des entartements
à différentes personnes, vous en avez fait à
différentes personnes, si j'ai bien compris votre témoignage,
est-ce que vous avez entarté des dames?
R
Ça nous est arrivé à une occasion.
Q
Okay.
R
Oui, cétait madame Joyce Groulx, qui est présidente
de Biotech Canada, et c'était après l'événement
de Monsieur Dion, ça s'est passé au début
de janvier 2000. Et madame Groulx a accepté l'hommage,
la crème avec distinction et humilité.
Q
Et vous aviez autre chose à ajouter?
R
Oui, déposer une photocopie de l'affiche, nous avons fait
une soirée bénéfice afin de pouvoir préparer
la Défense et là-dessus, il y a encore des gens,
comme Normand Baillargeon du Devoir, Paule Baillargeon, Pascale
Bussières, les Colocs, Michel Garneau, encore une fois,
qui nous ont appuyés, c'est une photocopie de l'affiche
de tous les gens qui sont venus nous appuyer à la soirée
bénéfice.
Q
Je vais permettre la production. Ça ne veut pas dire que
c'est en preuve que tous ces gens-là acceptent parce que
c'est un document écrit, bon, cest du ouï-dire,
Maître dirait ça, probablement
Comment ?
PAR LA POURSUITE
Je voudrais quand même qu'on note mon objection, cest
du ouï-dire.
PAR LA COUR
Oui, oui, j'avais compris, j'avais lu dans vos pensées
que vous faisiez une objection.
R
C'est du ouï-dire, nous voudrions seulement signifier que
cette soirée de soutien aux entartistes qui s'est passée
après l'entartement de Monsieur Dion a été
visitée par plus de deux mille (2,000) personnes et que
la salle était comble.
Q
Alors sous réserve de la pertinence, je permets que le
document soit déposé.
R
D'accord, merci beaucoup.
Q
Cest D-4 ?
PAR LA POURSUITE
Je suis à D-3, Monsieur le Juge.
PAR LA COUR
Okay, D-1, c'est l'éthique de la tarte, D-2, c'est La Presse,
D-3, la pétition puis D-4 c'est l'article du journal.
PAR LA POURSUITE
J'avais cru comprendre que vous ne permettiez pas la production
de la pétition, c'est ce que j'ai compris.
PAR LA COUR
Qu'est-ce que j'ai dit pour la pétition? Oui, c'est vrai,
c'est ce que j'ai dit. Ça va.
PAR LA POURSUITE
Je conclus donc que le document actuel est D-3, Monsieur le juge?
PAR LA COUR
Que la pétition
oui, c'est D-3. Ça va.
PAR LA POURSUITE
Juste une précision là, relativement à ce
que vous déposez, je comprends que, bon, cest une
photocopie là mais c'est Monsieur Dion.
R
Oui, exactement, c'est Monsieur Dion, oui.
Q
Okay, juste par précision seulement.
R
Également, peut-être pour dissiper le ouï-dire
de la soirée 'd'Omer-tarte', nous avons un vidéo
de la soirée qui, a été filmé avec
ces gens qui étaient présents et nous ont appuyés,
nous avons donc une copie vidéo.
PAR LA COUR
Quelle soirée, ça?
R
La soirée que nous avons fait, nous avons fait une soirée
après que Monsieur Dion ait décidé de nous
poursuivre en Cour où les gens sont venus nous appuyer.
il y a eu plus de deux mille (2,O00) personnes qui sont venues
à la soirée, et parmi les gens qui y ont participé,
je prends par exemple, Sylvie Legault, Michel Garneau, comme sur
papier, c'est du ouï-dire, nous avons une copie vidéo
de la soirée avec tous ces gens qui sont venus nous appuyer.
Q
Okay.
R
Donc, c'est une façon qu'eux mêmes le disent
Q
Okay, alors mais, pouvez-vous nous dire, parce que je ne pense
pas que ce soit nécessaire de déposer le vidéo,
si vous me dites, je pense qu'elle n'aura pas dobjection
à faire cette admission-là, Maître Bélanger,
à l'effet que, à la date que vous avez mentionnée,
qui est le?
R
Le 30 mai 1999.
Q
Le 30 mai, '99, vous avez fait une soirée où il
y avait combien de personnes, vous dites?
R
Au moins deux mille (2,000) personnes.
Q
Deux mille (2,000) personnes, puis parmi ces personnes-là
vous dites qu'il y avait des gens...
R
Il y avait plusieurs personnalités publiques des plus respectables,
qui sont montées sur la scène pour appuyer la tarte
à la crème comme moyen humoristique et démocratique
de faire entendre son désaccord. Je pense à Michel
Garneau de Radio-Canada, je pense à Sylvie Legault qu'on
peut voir dans les émissions de Vision Mondiale à
tous les soirs, je pense à Michel Chartrand qui nous envoyé
une lettre d'appui parce quil était en France..
Q
Ça va. Alors est-ce que vous êtes prête à
admettre que ces cens-là...
PAR LA POURSUITE
Je ne peux pas faire d'admission, c'est du ouï-dire, c'est
non pertinent, je n'ai moi, la connaissance de... je ne paux pas
venir dire que j'admets que Michel a envoyé une lettre,
je ne le sais pas, Monsieur le Juge. Je ne peux pas non plus admettre
quil y a des
non seulement je ne le sais pas, je nen
ai pas la connaissance mais je suis convaincue c'est non pertinent
et qu'il s'agit de ouï-dire. Alors, c'est ce que j'avais
à vous dire relativement à cette cassette-là.
PAR LA COUR
C'est définitivement du ouï-dire, alors écoutez,
moi là ... mais la cassette, si la Poursuite ne veut pas
consentir à la production de la cassette et ne veut pas
consentir à admettre qu'il y avait deux mille (2,000) personnes
à cette soirée-là puis que c'était
des gens favorables aux entarteurs, je ne vois les conséquences
majeures mais si la Poursuite
PAR LA POURSUITE
Non, non, ce n'est pas la question de conséquence, je vous
dis que juridiquement, ce nest pas pertinent au débat
gens que nous avons. Quil y a des gens qui soient d'accord
avec ça ou pas, ça ne vous éclairera pas
sur, est-ce que le 7 mai '99, il eu un voies de fait. Alors je
ne peux pas consentir à ça, je fais une objection.
PAR LA COUR
Très bien, alors je maintiens l'objection. Je ne permettrai
pas la production de la cassette.
R
Daccord, j'accepte l'objection, je voudrais seulement,
encore une fois, spécifier que ces gens ne nous auraient
pas appuyés s'il s'était agi dun voies de
fait, si on avait craché au visage ...
Q
Mais j'ai quand même en témoignage le fait qu'il
y avait des personnes qui sont allées à une manifestation,
qu'il y avait une soirée puis qui ont donné, du
moins en apparence, leur appui. Ça vaut ce que ça
vaut. Mais c'est vrai, ça été dit, alors
non contredit.
R
Donc, pour le reste, c'est en Défense, c'est la jurisprudence
qu'on aimerait déposer.
Q
Alors au niveau de la preuve, est-ce que vous aviez d'autres choses
que vous vouliez soumettre, parce que la jurisprudence ce n'est
pas de la preuve, c'est juste une question de fournir des éléments
pour décider éventuellement
R
Oui, mais notre plaidoyer va quand même s'appuyer sur des
éléments de jurisprudence.
Q
Ça va. Okay, alors fin de la preuve, de part et d'autres?
PAR LA POURSUITE
Oui, pas de contre-preuve.
PAR LA COUR
Vous n'avez pas de contre-interrogatoire quant aux documents qui
ont été déposés?
LA POURSUITE
Non, c'est ça, pas de contre-interrogatoire pour monsieur.
PAR LA COUR
Ça va. Et on peut argumenter, c'est à vous à
argumenter les premiers, parce que vous êtes en Défense,
en fournissant la jurisprudence. Ça va ? Allez-y.
(PREUVE CLOSE DE PART ET D'AUTRE)
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